Depuis 2017, la France a lancé un plan visant à réduire progressivement l’utilisation de produits phytopharmaceutiques : le plan Écophyto. La loi Labbé (ou loi 2014-110 du 06/02/2014) interdit aux personnes publiques, à partir du 1er janvier 2017, de faire usage de produits phyto pharmaceutiques pour l’entretien des espaces verts, forêts, voiries et promenades.
Cette loi comporte des exceptions :
Présence d’un organisme soumis à lutte obligatoire ;
Usage de produits de l’agriculture biologique, de biocontrôle ou à faible risque ;
Sites spécifiques : les cimetières, les terrains de sports et les voiries dangereuses comme les échangeurs de voies rapides.
C’est obligatoire !
Il s’agit d’adapter la conception de l’espace, le choix des végétaux et les modalités d’entretien de façon à supprimer l’utilisation de produits phytopharmaceutiques de synthèse : herbicides, insecticides et fongicides.
Une démarche cohérente consiste à réduire également les engrais et la consommation de carburant.
Réparer les écosystèmes fragilisés par les produits phytopharmaceutiques
Une démarche de gestion alternative implique de repenser la conception, l’entretien et l’utilisation des espaces.
Le rendu visuel est nouveau. Ces techniques ne permettent pas d’obtenir un résultat similaire à celui des traitements de synthèse. Cependant, des solutions simples aident à contourner ces difficultés, avec le paillage par exemple, qui peut être utilisé en pied de massifs pour éviter la pousse de végétation spontanée.
Ces changements visuels seront identifiés par les riverains. Sans communication, ils pourraient être vus comme un manque d’entretien, à l’origine de plaintes.
La gestion alternative des espaces verts nécessite une approche pluridisciplinaire qui peut facilement s’intégrer aux démarches territoriales en cours, telles que l’Agenda 21, le Plan climat ou encore les trames vertes et bleues locales.
Dans le meilleur des cas, la gestion écologique est envisagée dès la conception du site, mais ce n’est pas toujours le cas. Il est indispensable que les équipes de conception, de création et d’entretien communiquent pour éviter des incohérences pénalisantes pour l’esthétique et l’entretien de l’espace à l’avenir.
8,1 milliards de dollars : Coût des pesticides à la société pour traiter les empoisonnements, maladies et cancers associés, décontaminer les sites pollués.
3 millions de personnes sont intoxiquées chaque année des conséquences de l’usage de produits de synthèse.
OMS, 2015
Ce texte provient des entreprises du paysages.